Phonoscène. Chansonnette comique. Plan large de Félix MAYOL interprétant sa chanson devant un rideau drapé sur lequel sont imprimées des fleurs. Chanson synchrone.
La Fée aux choux / 1900 / 1’15 / NB musiqué
Réputé être le premier film « de fiction » d’Alice GUY, mise en scène d’un scénario écrit. Devant la grille de jardin ornée de lierre, pousse un carré de choux au milieu duquel une gracieuse fée évolue. Elle s’attarde autour d’un chou et en sort un nouveau né qu’elle pose au premier plan. Puis, au hasard de ses délicates déambulations, elle sort un autre bébé du parterre qu’elle dépose aussi, branlant, devant les choux.
Le matelas alcoolique / 1906 / 9’44 / NB / Muet
Dans une chambre à coucher avec fenêtre ouverte sur les toits, une vieille femme se plaint de l’état de son matelas tout en refaisant le lit tandis que son mari, portant une toque noire d’intérieur ornée d’une pampille,lit le journal assis à la table. Le couple hèle par la fenêtre une femme, incarnée par un homme, qui fait bientôt son entrée et qui, spécialisée dans la réfection des matelas, quitte la pièce avec la paillasse. Arrivée sur les fortifications, un terrain vague herbu, la réparatrice installe le matelas sur un canevas et le reprise. Mais la soif lui fait quitter son poste, elle entre dans un bistrot (inscription CHOCOLAT DE VINCK au dessus de la porte) tandis qu’un ivrogne avise le matelas et décide d’y faire sa sieste. La femme revient, termine ses travaux de couture et décide de rapporter le matelas à ses propriétaires mais l’objet est retors : il se plie quand on veut le tendre, dévale les pentes et ne se laisse pas facilement attraper. Du haut d’un pont de fer, en équilibre sur le dos de la réparatrice, la paillasse se jette sous les roues d’une automobile. La femme l’en déloge et repart par les escaliers, luttant toujours contre son fardeau animé. Elle tombe avec dans un trou du quel l’extraie trois ouvriers, et repart avec l’objet tassé dans le fond d’une une brouette, se hâtant pour s’en débarrasser. Le couple de vieux l’attend avec impatience en tenue de nuit. Aussitôt livrés ils font le lit, se déshabillent se couchent et s’embrassent. Mais le repos est de courte durée, les voilà projetés hors de leur couche par un matelas très remonté… ils le jette par la fenêtre. Celui-ci arrive sur la réparatrice qui discutait sur le trottoir avec la concierge. D’un coup de canif la toile est lacérée et libère le vagabond sur lequel elle se rue très en colère. Le couple de vieux descend, un agent qui passe par là empoigne les deux lutteurs et les embarque.
Le fils du garde chasse / 1906 / 5’10 / NB musiqué
Tourné à Fontainebleau, l’illustration réaliste de la loi du talion.