De l’aéroport de Beauvais à La Défense, accompagné de sa valise à roulettes, Darius traverse à pied campagnes et banlieues pour mener à bien, et sans empreinte carbone, une mystérieuse mission. Réalisé en solo, sans son complice de toujours Gustave Kervern, ce conte écologique emprunte à la comédie loufoque autant qu’au road movie (genre qu’affectionne particulièrement le réalisateur). Pas si loin d’un Quentin Dupieux, ou d’un Jacques Tati version 2025, l’univers de Delépine s’inscrit dans la nature, adoptant avec humour le point de vue des animaux dans un format d’image proche du cinémascope. Construites sur des petits sketchs, ces rencontres incongrues pleines de tendresse et loufoqueries laissent place à un thriller décalé où l’on comprend alors les enjeux satiriques du film.